Que faire de nos émotions ? Les taire, les apprivoiser, ou en faire une force ?
- labonneadresse
- 13 oct.
- 5 min de lecture
« Les émotions ne sont pas des ennuis à éviter, mais des signaux à écouter. » Virginia Satir.
Dans des contextes actuels qui parfois valorisent grandement la performance, la maîtrise de soi et la rationalité, que faire de nos émotions ? Faut-il les dompter ? Les faire taire ? Ou au contraire, les écouter et les laisser nous traverser ? Comme le disait Carl Jung : « Ce qui ne vient pas à la conscience revient sous forme de destin. »
Ignorer ses émotions ne les fait pas disparaître. À travers les mots de Virginia Satir, Michelle Larivey, Carl Jung et John Grinder, cet article propose d’explorer trois postures face aux émotions : les taire, les apprivoiser, ou les transformer en ressources et leur donner duu sens ? L’objectif est de comprendre ce que nos émotions cherchent à nous dire et ce que nous choisissons d’en faire.
1. Taire ses émotions : une stratégie coûteuse
« Une émotion refoulée est une énergie qui s’accumule en nous et finit par s’exprimer autrement. » Michelle Larivey
Taire ses émotions peut sembler, à première vue, une solution efficace : éviter les débordements, garder la face, ne pas déranger. Dans bien des contextes (professionnels, familiaux, sociaux) nous avons appris à cacher ce que nous ressentons. Par peur d’être jugés, rejetés, ou simplement par automatisme, nous avons parfois enfoui la colère, l’envie, la tristesse ou la peur.
Mais ce que nous taisons ne disparaît pas. Comme le rappelle Michelle Larivey, les émotions refoulées ne s’évaporent pas : elles s’accumulent, et se manifestent autrement. Cela peut prendre la forme d’irritabilité chronique, de fatigue émotionnelle, de comportements défensifs ou auto-sabotants ou encore de somatisations physiques.
Le corps devient alors le théâtre silencieux de ce que nous refusons d’exprimer à voix haute. Et l’inconscient, comme le soulignait Carl Jung, trouve toujours un moyen de faire surface : « Tout ce qui ne vient pas à la conscience revient sous forme de destin. »
Autrement dit, ce que nous ne reconnaissons pas intérieurement finit souvent par se rejouer à l’extérieur dans nos relations, nos choix, nos blocages.
Parfois nous continuons à taire nos émotions parce que l’in confond exprimer et exploser, parce que l’on croit parfois à tort que ressentir c’est perdre le contrôle, où que certaines émotions sont « interdites ».
Mais, entre nous, vous semble-t-il possible de s’interdire de ressentir nos émotions ?
En réalité, taire ses émotions revient à se couper d’une partie vivante de soi, d’un système d’alerte précieux, souvent plus intelligent que nos raisonnements.

2. Apprivoiser ses émotions : un chemin d’exploration de soi
« Les émotions sont des voies royales vers notre monde intérieur. » Michelle Larivey
Apprivoiser ses émotions, c’est d’abord reconnaître leur présence, sans jugement ni fuite. Ce n’est pas toujours facile : accepter sa colère, sa tristesse ou sa peur demande du courage et de la bienveillance envers soi-même.
Virginia Satir, pionnière de la thérapie familiale, soulignait que : « Les émotions ne sont pas des ennuis à éviter, mais des signaux à écouter. »
En apprenant à écouter ces signaux, nous entrons dans un dialogue avec nous-mêmes, avec notre inconscient. Carl Jung rappelait que l’émotion est le langage de l’inconscient : « L’émotion est la voie royale vers l’inconscient. »
Apprivoiser ses émotions, c’est donc un processus d’exploration intérieure qui nous permet de découvrir des besoins profonds, des blessures non guéries, mais aussi des ressources cachées. Cela ouvre la voie à une meilleure connaissance de soi, à un équilibre plus authentique.
Écouter ses émotions permet de mieux comprendre ce qui se joue en chacun de nous et de nous libérer de nos schémas répétitifs. Nos émotions ne sont ni ennemies ni faiblesses : elles sont les messagères d’un inconscient qui cherche à être entendu.
Carl Jung écrivait : « La tâche de l’homme est de prendre conscience des contenus qui émergent de l’inconscient. » Refuser cette écoute revient à se couper de soi-même. L’accueillir, au contraire, nous permet de mieux nous comprendre et d’agir avec plus de justesse.
3. Donner du sens à ses émotions : vivre en congruence avec soi-même
« Il n’y a pas d’échec, seulement du feedback. » Un des présupposés de la PNL.
Apprivoiser ses émotions, c’est déjà un grand pas. Mais comment passer de la simple compréhension à une transformation durable ? C’est ici que l’accompagnement par un coach PNL peut faire toute la différence.
En PNL, on parle souvent de congruence : être en harmonie entre ce que l’on ressent, ce que l’on pense et ce que l’on fait.
Or, nos émotions sont souvent plus complexes qu’elles n’y paraissent. Une émotion en cache parfois une autre, plus profonde, qui reste inconsciente. Par exemple, une colère peut masquer une peur, une tristesse peut dissimuler un sentiment d’abandon.
C’est pourquoi il est souvent nécessaire d’avoir un regard extérieur, un miroir bienveillant, pour nous aider à décoder ces chaînes émotionnelles complexes. Le coach PNL, grâce à ses outils, sa posture et son écoute, accompagne la personne à comprendre ce qui se cache derrière ses émotions apparentes, à identifier les croyances limitantes qui alimentent ses réactions et ainsi réaligner pensées, émotions et comportements.
Ce processus permet non seulement de mieux gérer ses émotions, mais aussi d’en faire une véritable ressource pour avancer, apprendre, et créer sa vie avec plus de liberté.
En somme, capitaliser sur ses émotions, ce n’est pas les maîtriser à tout prix, mais apprendre à les intégrer pleinement, en conscience, pour être congruent avec soi-même.
En conclusion, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises émotions seulement des messages à entendre, des besoins à reconnaître. En développant cette écoute intérieure, nous apprenons à mieux nous comprendre mais aussi à mieux comprendre les autres.
Dans un cadre professionnel, ce travail émotionnel prend tout son sens. Un manager ou un dirigeant qui sait identifier, accueillir et réguler ses propres émotions développe une posture plus juste, plus apaisée, et surtout plus humaine. Il ou elle devient capable de faire preuve de bienveillance sans complaisance, d’introspection sans rigidité, et de leadership sans domination.
En comprenant ses propres réactions, on devient plus objectif face aux situations complexes, plus réceptif aux signaux faibles, et plus en capacité de reconnaître les émotions de ses collaborateurs même dans leurs moments de doute, de vulnérabilité ou de tension.
Donner une place légitime aux émotions dans l’environnement de travail, c’est encourager une culture où chacun peut s’exprimer avec authenticité. C’est créer les conditions d’une véritable cohésion, où les relations humaines ne sont plus en surface, mais ancrées dans la confiance, l’écoute et la synergie.
Accepter les émotions, c’est accepter l’humain. Et c’est probablement là que commence le management le plus durable et le plus transformateur.




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